Il faut, dit-on, « liquider l’héritage de mai 68 ». Encore faudrait-il savoir de quoi il retourne : que furent les événements de 68, quelles idées ont-elles été portées, qu’est devenue la « génération 68 », et enfin, au-delà des slogans et des caricatures, quelles leçons tirer de mai 68 ?
J’avais déjà, huit ans avant de commencer ce blog, ces idées embryonnaires, ces intuitions en germe ! Après les avoir oubliées sans les avoir niées, impressions inconscientes de ma lecture du monde, voici que je les retrouve et reprends mon fil conducteur là où je l’avais laissé – avec quelques rides naissantes et une expérience d’adulte-travailleur-parent.
Les voici :
l’idée anti-communiste, ou anti-catholique, qu’une forme d’égalité effective des hommes ne peut, ou ne doit, jamais être totalement réalisée sous peine de condamner l’humanité à une forme de stérilité – car à l’absence de motivation à être, de quête de sens, s’associerait une dissolution dans un néant anhistorique : un totalitarisme,
l’idée que l’humanité peut devenir une communauté continue sans barrières entre des individus frères ayant chacun leur vécu, leur histoire et leur sensibilité – un cosmopolitisme pluriel.