Quatrième de couverture – version numérique !

En règle générale, on commence par lire un bouquin par derrière, en traître, un peu lâche aussi, par sa quatrième de couverture, pour savoir si l’on a envie de se taper 200, 300, 500 ou 1 000 pages. Si l’on ne va pas perdre son temps. Si on en a le courage aussi. Bref, on regarde la carte avant d’arpenter le terrain.

Le problème avec un blog, c’est qu’il n’y a pas de couverture. Du coup, pas de quatrième non plus. Le lecteur se dit : « pas grave, je vais lire le dernier article (ou celui sur lequel il est tombé par hasard) et si ça me plaît, je jetterai un œil au reste ». Dans la plupart des cas, ça fonctionne.

Thomas More - Utopie
Un bouquin avec une quatrième de couverture !

Seulement ici, non.

Parce que chaque article fait partie d’un tout cohérent et organisé, je dois présenter ce tout :

Le format, d’abord :

Un bloc-notes, un pense-(pas-)bête, un carnet de bord d’idées, une compilation d’informations et d’actualités et leur mise en relation et en cohérence avant qu’elles ne tombent dans l’oubli de l’éphémère.

Car quand survient un événement, on est naïf comme Fabrice à Waterloo : il faut des jours, des mois, des années avant de le saisir réellement. Pour pouvoir prendre le recul nécessaire qu’apportent le passage du temps et l’émergence des conséquences d’un acte, il faut avant tout ne pas l’oublier.

C’est un anti-zapping, car le format du blog permet d’ouvrir un sujet rapidement, d’y revenir, de l’amender, de l’affiner, de critiquer. D’admettre ses erreurs ou de valider ses intuitions.

C’est un outil qui met en lumière les tolérances coupables du temps présent (« pourquoi pas ? ») et leurs conséquences du lendemain (« si j’avais su !… »). C’est un « work in progress », un commentaire de l’actualité éclairé par le passé, et vice-versa.

 

Ensuite, le titre et sa punchline :

Pensées Uniques – Contre la pensée unique, célébrons la pluralité.

Là, j’annonce la ligne éditoriale, et on comprend qu’elle contient un grain de vindicte, une légère crispation mais aussi un besoin de dépassement, un espoir : célébrons la pluralité. Critique et construction, ou pour paraphraser Schumpeter : mon humble contribution à la discordance créatrice de sens.

 

La ligne directrice, enfin : vous n’avez ici affaire ni à un florilège de recettes de cuisine, ni au journal intime d’un exhibitionniste facebookien, ni encore à la narration rocambolesque de mes dernières vacances. C’était juste pour prévenir.

Et, comme Eleanor Roosevelt a déclaré :

Les grands esprits discutent des idées. Les esprits moyens discutent des événements. Les petits esprits discutent des gens.

Mon objectif sera par conséquent de discuter et construire des idées en utilisant l’événement comme exemple, tout en, parfois, racontant des potins – nécessaires – sur les gens.

Ce blog est un projet de réflexion philosophique en permanente évolution. Le cœur de ce travail est l’ambitieux objectif de construire une utopie mondiale « les yeux ouverts », c’est-à-dire fondamentalement concrète et ouverte. Ses maîtres-mots : liberté, sens et changement.

  • la liberté, dont on cherchera à maximiser le potentiel pour chaque individu de ce monde,
  • le sens, ou plutôt la quête de sens, car c’est ce qui nous manque cruellement et que nous peinons à (re)créer aujourd’hui,
  • le changement : car c’est à la fois une contrainte universelle (ce qui ne change jamais, c’est le changement) et l’unique moyen de la liberté. Il faut donc produire une forme d’utopie particulière qui adopte le changement comme partie intégrante de son ADN. Comme le dit Darwin :

It is not the strongest of the species that survive, not the most intelligent, but the most responsive to change.

(ma traduction : ce ne sont pas les espèces les plus fortes qui survivent, ni les plus intelligentes, mais celles qui savent le mieux s’adapter au changement)

Ainsi, pour toute forme d’organisation, qu’elle soit un Etat, une Nation, une organisation supra-nationale, etc. l’importance primordiale est sa flexibilité et sa rapidité.

Mon utopie est organisée par et pour le changement inéluctable.

 

Et en outre, promotion à durée illimitée (!), il y a dans ce projet deux utopies pour le prix d’une, puisque j’adjoindrai à cette première utopie objective, une seconde forme d’utopie s’insérant dans le cadre de la première, et que je nomme ma propre barbarie.

 

Je vous vois déjà arriver :

Il est fada, celui-là !

 

Or, « il est impossible de résoudre un problème avec le même état d’esprit que celui qui l’a créé », disait Albert Einstein. Et pour enfoncer le clou :

If at first the idea is not absurd, then there is no hope for it

– Albert Einstein

(ma traduction : si, à première vue, l’idée ne semble pas absurde, alors il n’y a rien à en espérer)

 

Et dans une version provençale, comme l’a dit Pagnol :

Tout le monde savait que c’était impossible. Il est venu un imbécile qui ne le savait pas et qui l’a fait.

 

Alors, au boulot !

Utopia Bridge
From here to there

 

Pour approfondir avant de se lancer : un plan détaillé est disponible ici !

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