Archives par mot-clé : objectivité

Des richesses à la richesse : un dévoiement du progrès en capital ?

On fait souvent une confusion entre la richesse et les richesses.

C’est un problème de fond, qui fait que l’on croit qu’il faut que des individus s’enrichissent pécuniairement (ils obtiennent alors la richesse) pour produire des richesses, c’est-à-dire, pour employer provisoirement un champ très large, de l’activité économique. C’est la confusion que Macron laisse échapper lorsqu’il déclare :

L’économie du Net est une économie de superstars. Il faut des jeunes Français qui aient envie de devenir milliardaires.

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Maslow : conditions humaines, conditions sociales

Non, Abraham Maslow n’était pas Pharaon…
… mais il a pourtant érigé une pyramide qui est une merveille du monde

Pyramide Maslow
La célèbre pyramide des besoins de Maslow

D’habitude, le simple énoncé de sa profession (psychologue) aurait dû discréditer toute pensée émanant de cet homme. Pourtant, c’est parfois des ténèbres que surgissent les plus belles illuminations. Abraham Maslow établit ainsi une cartographie de la condition humaine si simple et limpide qu’elle paraît trop belle pour être vraie… et pourtant !

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Ce que peut nous apprendre la nature

A chaque fois qu’on prend la nature en otage pour donner des leçons de morale, décrire des règles de vie, ou simplement illustrer les similarités de comportements humains et animaliers, voire célébrer la suprématie altruiste (!) des comportements animaliers sur l’instinct auto-destructeur de l’homme, je suis quelque peu chagriné.

Je prends pour exemple illustratif de cette pensée le livre récemment sorti Cosmos – Vers une sagesse sans morale de Michel Onfray (éditions Flammarion – 22€, avis aux amateurs…) qui remet sous les feux des projecteurs une réflexion grecque antique et panthéiste à la sauce New Age – comme un yaourt nature à la grecque plein de céréales grillées et de fruits rouges !

Il faut se contenter de ce que la nature nous montre

– Michel Onfray

Je ne prétends ni ne souhaite ici me livrer à une critique de ce livre dont je n’utilise que quelques passages à titre d’exemple pour étayer cet article, et je me base donc uniquement sur une lecture en diagonale dans une librairie et sur des articles de presse (dont celui-ci ou celui-là). En outre, dans ce livre, Onfray admet son écriture sous influence, dans l’ombre et le respect révérencieux de son père défunt : je développe cette idée ici.

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Mes libertés

La liberté est un état d’équilibre instable

Je pense en effet que la liberté est comme une balance secouée de perpétuelles oscillations, ou comme un élastique résistant à des forces centrifuges sans céder.

L’inverse pourrait être représenté comme une balance qui n’oscille plus, soumise à un corps mort qui l’asservirait asymétriquement dans un extrême ou l’autre. C’est l’affaissement des tensions, l’aboulie. C’est la pente douce de la facilité et de nos préjugés que nous empruntons trop souvent. Or il faut aller contre cette pente, contre soi pour être libre (quelques exemples concrets ici).

Car la liberté réside dans un état de tension envers et contre le monde et soi-même, et non pas dans un accord trop aisément falsifiable avec une « droiture en soi » ou un très hypothétique « choix délibéré ».

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Subjectivité et objectivité : concepts absolus

Objectivité et subjectivité sont deux concepts fondamentaux qui relèvent d’idéaux inaccessibles. Une double impossibilité. Il s’agit du même infini, donc du même néant. Imaginons une droite (dont on sait qu’elle est définie par deux points et par une longueur infinie) dont on trouverait aux « extrêmes inatteignables » :

  • l’objectivité pure : supposerait de pouvoir penser « hors soi »
  • la subjectivité pure : supposerait de pouvoir penser « en soi »

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