Archives par mot-clé : liberté

Liberté sartrienne

Chaque personne est un choix absolu de soi

– Sartre, L’Être et le Néant

 

Il n’y a pas de déterminisme, l’homme est libre, l’homme est liberté

L’homme est condamné à être libre

L’existence précède l’essence

– Sartre, L’existentialisme est un humanisme

 

Suis-je existentialiste ? Peut-être…

Même la biologie semble donner raison à Sartre sur ce point.

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Liberté conservatrice

La liberté des uns s’arrête là où commence celle des autres

Vision conservatrice qu’évoque ce proverbe, car il donne raison à l’héritage des libertés : les bien nés restent bien nés (plus libres que d’autres), puisqu’il est interdit d’empiéter sur leur liberté. La justice dans l’acquisition des libertés ne posant pas question, l’ordre établi ne saurait donc jamais être remis en cause.

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Avertissement dostoïevskien

Si Dieu n’existe pas tout est permis

– Dostoïevski

Mais, si Dieu existe et que nous lui sommes tous soumis, il n’y a plus ni loi à se prescrire ni morale envers soi-même.

C’est la responsabilité, et donc la dignité, qui sont retirées à l’homme au profit de sa soumission. Et c’est la notion même d’humanité qui est dissoute : on en reviendrait aux lois naturelles (divines) auxquelles ne peuvent échapper les animaux, par absence de conscience.

 

Liberté pour Pavese

La vie n’est pas recherche d’expériences mais de soi-même

– Cesare Pavese, in Le Métier de vivre

C’est une expression de la liberté à la fois comme moyen et comme fin : être libre pour chercher qui l’on est pour être libre en étant soi-même.

C’est une liberté en soi, qui rejette la vision du monde comme terrain de jeu matérialiste (« recherche d’expériences ») : il ne s’agit ni de se perdre ni de se diluer dans l’accumulation nihiliste des expériences, mais au contraire de s’appartenir.

Ce n’est pas non plus une institution juridique qui dirait la loi que l’on aurait à respecter avant même d’avoir cherché à vivre – donc d’avoir exprimé une liberté brute.

Il y a, au sein du mouvement beat generation, une  recherche de soi-même qui se conjugue à des expériences. Pour eux, pourtant, rien n’est récréatif ou le simple fait d’un loisir quelconque : même l’utilisation des drogues constitue une recherche de soi, sur soi-même. L’attention portée à sa propre expérience, et non à des expériences diverses, est un moyen de se connaître par empirisme : l’écrit est une nécessité pour se dévoiler l’essence de l’expérience, qui n’est ni futile, ni gratuite, mais moyen d’une quête de soi. Une œuvre comme Le festin nu, de Burroughs, nous livre le témoignage halluciné du trou noir de l’addiction, de l’enfer du camé, vécu au premier degré.

Au contraire, le touriste occidental sans respect, ou le sportif amateur s’auto-médiatisant par le biais de sa caméra portative, considérant la somme de ces expériences comme des fins en soi – se perd et se dilue dans un néant d’inconscience.

 

C’est une forme créatrice des libertés.

Liberté pour Rousseau

L’obéissance à la loi qu’on s’est prescrite est liberté

– Rousseau, Le Contrat Social

Or, j’ai du mal à concevoir en quoi ce qu’une « loi » que l’on se prescrit engendre la liberté. J’ai l’impression que cette phrase s’adresse aux hommes qui manquent d’imagination, à ceux qui ont besoin d’une croyance, d’une foi, d’une religiosité bien réglée par des lois : religions déistes, athéisme, matérialisme, communisme, etc…

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