Archives de catégorie : 1.3 Nécessaires confessions

Fil conducteur

J’avais déjà, huit ans avant de commencer ce blog, ces idées embryonnaires, ces intuitions en germe ! Après les avoir oubliées sans les avoir niées, impressions inconscientes de ma lecture du monde, voici que je les retrouve et reprends mon fil conducteur là où je l’avais laissé – avec quelques rides naissantes et une expérience d’adulte-travailleur-parent.

Les voici :

  • l’idée anti-communiste, ou anti-catholique, qu’une forme d’égalité effective des hommes ne peut, ou ne doit, jamais être totalement réalisée sous peine de condamner l’humanité à une forme de stérilité – car à l’absence de motivation à être, de quête de sens, s’associerait une dissolution dans un néant anhistorique : un totalitarisme,
  • l’idée que l’humanité peut devenir une communauté continue sans barrières entre des individus frères ayant chacun leur vécu, leur histoire et leur sensibilité – un cosmopolitisme pluriel.

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Mes aïeux et mon pedigree

Comme j’ai critiqué les influences arbitraires qui gouvernent notre pensée et font de nous des héritiers plutôt que des discordants, il est donc honnête que je procède à l’élucidation de mon pedigree.

Je dois donc ouvrir la porte aux fantômes, à ces images et récits de ma jeunesse que je sais travailler pour toujours mon inconscient.

 

Je hais les voyages et les explorateurs.

– Claude Lévi-Strauss, incipit de Tristes Tropiques

 

 

Je vais vous parler de mes aïeux, qui ne furent ni des voyageurs, ni des explorateurs, mais qui vécurent cent vies chacun, en hommes d’action cosmopolites.

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Amoureux des belles mécaniques : confession d’un vice

Il faut que je confesse ma passion pour la voiture, la moto, et tout ce que la mécanique permet de mouvoir en profitant de sensations uniques.

Il faut confesser, car ces temps-ci, les gens comme moi sont vilipendés. Nous serions d’affreux renégats, d’horribles irresponsables contributeurs au réchauffement climatique et à la dégradation de la santé pulmonaire de nos compatriotes.

Fi de tout cela !

Je vous parle de passion, pas de la masse grouillante qui s’enferme dans les bouchons matin et soir, pas des dingues du volant, surexcités par le stress, l’injure aux lèvres, le pied lourd dans un environnement urbain accidentogène où se mêlent piétons, cyclistes et scooters, ni des chauffards en scooter, justement, qui ont le sentiment d’être prioritaires partout et redressent les torts à grands coups de bottes dans les portières.

Je vous parle de quelque chose de désuet et de rare, qui est l’esprit du gentleman driver combiné à l’amour de la villégiature roulante (road trip) : un amateur éclairé, hédoniste, qui sait apprécier des courbes et des arêtes, des odeurs d’échappement et d’huile, une musicalité d’acier et d’aluminium, et des sensations grisantes de vitesse et de contrôle ou la détente libertaire d’une flânerie sur des chemins de traverse.

AC-Cobra-427
Quelque chose comme le bruit et la fureur d’un V8 les cheveux au vent (modèle : AC Cobra)

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Faim !

Découvert et lu Faim, de Knut Hamsun.

C’est, au 19ème siècle, l’histoire d’un écrivain que des échecs répétés ont réduit à la pauvreté et que la faim tenaille et rend fou – ou extralucide.

J’y ai trouvé la mémoire de mes dix-huit ans. J’écrivais

Dix-huit ans. Ne pas manger […] profonde lassitude, profond dégoût […] Manger, remède absolu, guérison totale. Manière de contrôler mon état maniaco-dépressif, termes que je hais.

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Père protecteur

Tout est calme
alors que je te tiens dans mes bras
chair de ma chair
et que tu me saisis
le corps et le cœur
chair de ma chair

Tout est calme
un soleil couchant contraste notre champ arasé
car la moisson fut bonne
et le temps clément

Tout est calme
tout bruisse doucement
tandis que tu me saisis

Chair de ma chair
attendons les grands bouleversements

Arbeit macht frei – enfin, presque !

A la suite d’Alain et d’Aristote, mais contrairement au Sisyphe de Camus et bien entendu aux sweatshops ou aux camps de concentration (est-il utile de le préciser ?), on peut concevoir le travail libre comme une forme de liberté.

Arbeit macht frei
Le travail rend libre – enfin, pas dans ces conditions !

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Tentation de l’isolement – misanthropie

Je suis parfois plus réjoui par le contact avec la nature que par celui de mes contemporains

Mais je dois admettre immédiatement que ces instants de félicité me sont offerts par mes contemporains. Sans eux, je serais en combat permanent avec la nature. Sans eux, ma vie serait un labeur continu et elle serait bien morne.

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Voir l’IEP et faire ses valises !

On peut voir Venise et mourir, mais pour ce qui est des Instituts d’Etudes Politiques (IEP, dont Sciences-Po Paris est le modèle prestigieux), mieux vaut poursuivre sa route : il y a encore de belles choses à faire !

Venise - labyrinthe de mystères
Venise – labyrinthe de mystères

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