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L’économie automobile : un symbole d’hérésie anti-écologique

Cessera-t-on un jour du faire du neuf avec du vieux ? Non pas que je sois contre l’idée du recyclage, mais lorsqu’il s’agit de politique, il faut bien admettre que l’on a jamais construit l’avenir avec les recettes du passé. Employer de vieilles ficelles, c’est d’abord masquer que l’on est incapable d’innover.

Alors voici l’idée génialement désuète de Mme Royal : comme on veut à tout prix que ces ânes de Français achètent des véhicules électriques car « ça, c’est l’avenir », on se retrouve obligé de manipuler le marché, qui lui, ne veut pas entendre parler de véhicules à l’autonomie ridicule et au tarif prohibitif. En d’autres termes, on est forcé d’influencer l’offre ou la demande (ou les deux) afin qu’elles puissent se rencontrer. Comment fait-on ? On offre des primes pour l’achat de véhicules électriques, conditionnées par la mise au rebut d’un vieux tacot carburant au Diesel (pour un écologiste écervelé, c’est le diable à quatre roues).

Oui, vous ne rêvez pas, c’est le retour des primes à la casse, mises en œuvre en 1995 par le gouvernement Juppé (oui, vous savez, le Premier Ministre « droit dans ses bottes »).


Il était pas mignon, cet énarque dans la force de l’âge ?

Et bien, vingt ans plus tard, le gouvernement a changé de bord, mais on nous ressert la même soupe. Il faut dire qu’il est grand temps de mettre aux ordures les tas de ferraille que précisément Juppé nous a aidé à acheter.

Et on n’y va pas avec le dos de la cuiller ! Jusqu’à 10 000 € d’aide (« à condition de mettre à la casse une voiture diesel mise en circulation avant le 1er janvier 2001 ») ! Normalement, avec un tel niveau d’incitation, une grande partie de la demande devrait devenir solvable, sauf que…

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Le marché a toujours raison

Dans le monde de la finance, il est une expression bien connue de tous :

Le marché a toujours raison

Et ce, même s’il a tort face à la théorie et à la raison, et même s’il se comporte de manière excessive et déraisonnable, c’est quand même lui qui, in fine, à raison : car seul le marché existe. Il dispose de la raison du plus fort.

Car le marché peut contredire à la fois les analyses théoriques macro- et micro-économiques. De toute manière, il suffit de voir les « experts » de la finance et les économistes se contredire en permanence pour comprendre que la science économique est encore loin de disposer de la précision des axiomes mathématiques et des lois universelles de la physique.

On en serait plutôt au stade de la neurobiologie : on dispose de bases solides, mais tout reste à comprendre.

Vouloir aller contre le marché, pensent les traders, c’est se comporter comme Don Quichotte face à des moulins à vent.

 

Don Quichotte
Don Quichotte contre les moulins à vent – par Terry Gilliam (réalisera-t-il un jour ce film ?)

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