Cet article est une contribution de Léo Bobo de Gosh (stagiaire à mi-temps chez Sosh et Les Inrockuptibles – c’est le cousin de la réceptionniste), qui, par sa clarté et sa lucidité, illumine d’intelligence ce modeste blog !
Car il ne démontre rien de moins que Nietzsche était un précurseur, non seulement car il était le premier hipster, mais parce qu’en plus il annonçait l’avènement de l’homosexuel frontiste triomphant !
Choisir donc entre un certain fatalisme (qui vivra verra) reposant, ou la contrainte du travail pour la liberté. Sachant que ce choix est déjà une expression de la liberté (l’homme est condamné à être libre).
Barbarie provient étymologiquement du terme grec ancien βάρϐαρος / bárbaros : l’étranger. Il était utilisé par les grecs pour « désigner les peuples n’appartenant pas à leur civilisation et dont ils ne parvenaient pas à comprendre la langue ».
Pour les Grecs comme pour les Romains, tout « barbare »peut, en adoptant leur langue, leurs dieux et leurs mœurs, devenir Grec ou Romain, et ce fut le cas non seulement de nombreux individus (dont certains parvinrent jusqu’à la fonction impériale), mais aussi de peuples entiers.
Sisyphe a un passé, une histoire, un cheminement et des choix personnels profonds qui l’ont conduit là où il est. Sa vie est moins devant lui que derrière. Il peut donc accepter, dans ce cas, le sort qui lui est fait et en être satisfait. Il s’agit d’une forme de consécration, de reconnaissance pour ses actes.
Je ne suis vraiment libre que lorsque tous les êtres humains qui m’entourent, hommes et femmes, sont également libres. La liberté d’autrui, loin d’être une limite ou la négation de ma liberté, en est au contraire la condition nécessaire et la confirmation. Je ne deviens libre vraiment que par la liberté d’autres, de sorte que plus nombreux sont les hommes libres qui m’entourent et plus profonde et plus large est leur liberté, et plus étendue, plus profonde et plus large devient ma liberté.
– Bakounine
C’est pour moi la forme « défensive » de la liberté : la responsabilité envers les autres et le sentiment que sans la liberté des autres, il n’existe pas de liberté pour soi.
C’est un rapport au monde qui détermine aussi le sentiment de « bonheur » ou de « quiétude » (par opposition à « angoisse » ou « intranquilité ») que l’on peut éprouver de manière diffuse et constante.