Archives de catégorie : 1.2 (re)Définitions

Nietzsche – ce hipster !

Cet article est une contribution de Léo Bobo de Gosh (stagiaire à mi-temps chez Sosh et Les Inrockuptibles – c’est le cousin de la réceptionniste), qui, par sa clarté et sa lucidité, illumine d’intelligence ce modeste blog !

Car il ne démontre rien de moins que Nietzsche était un précurseur, non seulement car il était le premier hipster, mais parce qu’en plus il annonçait l’avènement de l’homosexuel frontiste triomphant !

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Père protecteur

Tout est calme
alors que je te tiens dans mes bras
chair de ma chair
et que tu me saisis
le corps et le cœur
chair de ma chair

Tout est calme
un soleil couchant contraste notre champ arasé
car la moisson fut bonne
et le temps clément

Tout est calme
tout bruisse doucement
tandis que tu me saisis

Chair de ma chair
attendons les grands bouleversements

Le travail libre

C’est l’idée que développe Alain entre une lecture d’Aristote et une interprétation de la Volonté de Puissance nietzschéenne :

Aristote dit cette chose étonnante, que le vrai musicien est celui qui se plaît à la musique, et le vrai politique celui qui se plaît à la politique

– Alain

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La fin ne justifie jamais les moyens

La fin justifie les moyens.

Voici une phrase honteuse qu’il est grand temps de mettre au rebut !

Car elle ouvre la voie aux pires atrocités, au nom de toutes les folies idéologiques que l’on met dans la bouche d’un dieu (fanatisme religieux) ou d’un peuple (populisme, nationalisme).

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Barbaries

Barbarie provient étymologiquement du terme grec ancien βάρϐαρος / bárbaros : l’étranger. Il était utilisé par les grecs pour « désigner les peuples n’appartenant pas à leur civilisation et dont ils ne parvenaient pas à comprendre la langue ».

Pour les Grecs comme pour les Romains, tout « barbare »peut, en adoptant leur langue, leurs dieux et leurs mœurs, devenir Grec ou Romain, et ce fut le cas non seulement de nombreux individus (dont certains parvinrent jusqu’à la fonction impériale), mais aussi de peuples entiers.

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Tentation de l’isolement – misanthropie

Je suis parfois plus réjoui par le contact avec la nature que par celui de mes contemporains

Mais je dois admettre immédiatement que ces instants de félicité me sont offerts par mes contemporains. Sans eux, je serais en combat permanent avec la nature. Sans eux, ma vie serait un labeur continu et elle serait bien morne.

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La condition de Sisyphe – l’écriture sous influence

Croire Sisyphe heureux, comme Camus ?

Sisyphe, par Franz von Stuck
Sisyphe, par Franz von Stuck

Sisyphe a un passé, une histoire, un cheminement et des choix personnels profonds qui l’ont conduit là où il est. Sa vie est moins devant lui que derrière. Il peut donc accepter, dans ce cas, le sort qui lui est fait et en être satisfait. Il s’agit d’une forme de consécration, de reconnaissance pour ses actes.

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Liberté selon Bakounine

Je ne suis vraiment libre que lorsque tous les êtres humains qui m’entourent, hommes et femmes, sont également libres. La liberté d’autrui, loin d’être une limite ou la négation de ma liberté, en est au contraire la condition nécessaire et la confirmation. Je ne deviens libre vraiment que par la liberté d’autres, de sorte que plus nombreux sont les hommes libres qui m’entourent et plus profonde et plus large est leur liberté, et plus étendue, plus profonde et plus large devient ma liberté.

– Bakounine

C’est pour moi la forme « défensive » de la liberté : la responsabilité envers les autres et le sentiment que sans la liberté des autres, il n’existe pas de liberté pour soi.

C’est un rapport au monde qui détermine aussi le sentiment de « bonheur » ou de « quiétude » (par opposition à « angoisse » ou « intranquilité ») que l’on peut éprouver de manière diffuse et constante.