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Mai 68 : héritages en floraison

Il faut, dit-on, « liquider l’héritage de mai 68 ». Encore faudrait-il savoir de quoi il retourne : que furent les événements de 68, quelles idées ont-elles été portées, qu’est devenue la « génération 68 », et enfin, au-delà des slogans et des caricatures, quelles leçons tirer de mai 68 ?

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Bien avant NTM, Dany-le-Rouge te fait la nique !

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De l’usage néfaste du slogan

Le slogan est devenu le format d’expression privilégié, pour un ensemble de raisons qu’il est nécessaire de démystifier. Chaque jour apporte son lot de nouveaux slogans, qui rencontrent des succès divers. On baigne tellement dans cette accumulation névrotique que le slogan est quasiment devenu un moyen d’expression naturel. Il n’est plus fabriqué en laboratoire par des docteurs ès-communication pour appuyer une stratégie commerciale ou politicienne ; il est devenu un trait d’esprit quasi-instantané, une bonne blague ou un saut d’humeur.

Démocratisé, le slogan. Si bien qu’on devient indifférent à cet objet du quotidien. Anodin, l’est-il vraiment pour autant ?

Toute chose devenue si familière qu’on ne la remarque plus mérite suspicion.

Voilà une bonne devise paranoïaque et de prudence essentielle. Dans Fight Club, cela est dit autrement :

Les choses que l’on possède finissent par nous posséder.

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Un appartement fort bien achalandé

Mais cette précaution est autant valable pour les objets de consommation et nos prétendus besoins d’équipement que pour les habitudes et pensées tellement ancrées en nous que nous ne savons plus les différencier de nous-mêmes : nous leur appartenons.

Les slogans font définitivement partie de cette vermine insidieuse.

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Économie de mots : économie de cerveau !

T’es qu’un produit / de supermarket
T’es supermarkété / et superformaté
T’es configuré / et paramétré
C’est fou ! Tu plais !

Comme par la production mainstream, les originalités, les alternatives, les « curiosités » seraient-elles menacées par l’hégémonie du moteur de recherche international, Google ?

Car, en tant que moteur de recherche dominant (il suffit d’aller faire un tour ici, Google écrase la concurrence avec près de 90% de part de marché dans le domaine des moteurs de recherche sur Internet), c’est Google qui édicte les lois d’un « bon » référencement (ou SEO : Search Engine Optimization), c’est-à-dire les règles que tout site Web a fortement intérêt à respecter sous peine de ne pas arriver en bonne position dans les résultats de recherche.

Est-ce que ces règles, édictées unilatéralement par ce moteur de recherche, et fréquemment modifiées, tout comme l’obligation d’adopter de « bonnes pratiques » (toujours selon Google), n’inciteraient pas à une uniformisation du Web et restreindraient la créativité, aussi bien dans la forme que dans le fond ?

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