A la suite d’Alain et d’Aristote, mais contrairement au Sisyphe de Camus et bien entendu aux sweatshops ou aux camps de concentration (est-il utile de le préciser ?), on peut concevoir le travail libre comme une forme de liberté.
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Le travail libre
C’est l’idée que développe Alain entre une lecture d’Aristote et une interprétation de la Volonté de Puissance nietzschéenne :
Aristote dit cette chose étonnante, que le vrai musicien est celui qui se plaît à la musique, et le vrai politique celui qui se plaît à la politique
– Alain
Combien coûte un électeur ?
Combien coûte un électeur ?
La réponse est là, dans cet article du Huffington Post.
On peut remercier la maire de Puteaux (Mme Joëlle Ceccaldi-Reynaud, qui n’en est visiblement pas à sa première) et celles et ceux de tant d’autres communes malheureuses (témoignages bienvenus par une liste à la Prévert !) : désormais, on sait quel prix il faut payer pour acheter un électeur du troisième âge : 50 euros. Ce n’est pas cher payé. Et on est d’autant plus étonné de constater que la vieillesse ne fait rien à l’affaire et ne fait pas mentir Brassens : quand on est con, on est con !
La fin ne justifie jamais les moyens
La fin justifie les moyens.
Voici une phrase honteuse qu’il est grand temps de mettre au rebut !
Car elle ouvre la voie aux pires atrocités, au nom de toutes les folies idéologiques que l’on met dans la bouche d’un dieu (fanatisme religieux) ou d’un peuple (populisme, nationalisme).
Liberté selon Thucydide
Il faut choisir : se reposer ou être libre
– Thucydide
Choisir donc entre un certain fatalisme (qui vivra verra) reposant, ou la contrainte du travail pour la liberté. Sachant que ce choix est déjà une expression de la liberté (l’homme est condamné à être libre).
Utilité du citoyen
Un homme qui ne se mêle pas de politique mérite de passer, non pour un citoyen paisible, mais pour un citoyen inutile
– Thucydide
Barbaries
Barbarie provient étymologiquement du terme grec ancien βάρϐαρος / bárbaros : l’étranger. Il était utilisé par les grecs pour « désigner les peuples n’appartenant pas à leur civilisation et dont ils ne parvenaient pas à comprendre la langue ».
Pour les Grecs comme pour les Romains, tout « barbare »peut, en adoptant leur langue, leurs dieux et leurs mœurs, devenir Grec ou Romain, et ce fut le cas non seulement de nombreux individus (dont certains parvinrent jusqu’à la fonction impériale), mais aussi de peuples entiers.
Tentation de l’isolement – misanthropie
Je suis parfois plus réjoui par le contact avec la nature que par celui de mes contemporains
Mais je dois admettre immédiatement que ces instants de félicité me sont offerts par mes contemporains. Sans eux, je serais en combat permanent avec la nature. Sans eux, ma vie serait un labeur continu et elle serait bien morne.
La condition de Sisyphe – l’écriture sous influence
Croire Sisyphe heureux, comme Camus ?
Sisyphe a un passé, une histoire, un cheminement et des choix personnels profonds qui l’ont conduit là où il est. Sa vie est moins devant lui que derrière. Il peut donc accepter, dans ce cas, le sort qui lui est fait et en être satisfait. Il s’agit d’une forme de consécration, de reconnaissance pour ses actes.
Ce que peut nous apprendre la nature
A chaque fois qu’on prend la nature en otage pour donner des leçons de morale, décrire des règles de vie, ou simplement illustrer les similarités de comportements humains et animaliers, voire célébrer la suprématie altruiste (!) des comportements animaliers sur l’instinct auto-destructeur de l’homme, je suis quelque peu chagriné.
Je prends pour exemple illustratif de cette pensée le livre récemment sorti Cosmos – Vers une sagesse sans morale de Michel Onfray (éditions Flammarion – 22€, avis aux amateurs…) qui remet sous les feux des projecteurs une réflexion grecque antique et panthéiste à la sauce New Age – comme un yaourt nature à la grecque plein de céréales grillées et de fruits rouges !
Il faut se contenter de ce que la nature nous montre
– Michel Onfray
Je ne prétends ni ne souhaite ici me livrer à une critique de ce livre dont je n’utilise que quelques passages à titre d’exemple pour étayer cet article, et je me base donc uniquement sur une lecture en diagonale dans une librairie et sur des articles de presse (dont celui-ci ou celui-là). En outre, dans ce livre, Onfray admet son écriture sous influence, dans l’ombre et le respect révérencieux de son père défunt : je développe cette idée ici.