Archives de catégorie : Politique

Ce que peut nous apprendre la nature (2) : morceaux délectables

A la suite de mon premier article sur ce thème, je souhaitais partager quelques fragments d’un article du magazine Le Point présentant un ouvrage intitulé L’abeille (et le) philosophe (éditions Odile Jacob, de François et Pierre-Henri Tavoillot) qui présente l’utilisation qu’ont fait certains philosophes de l’abeille comme sujet d’étude et de « démonstration argumentée ». Certaines illustrations sont au moins aussi cocasses que celles de Onfray (cf. cet article publié plus tôt).

D’abord, attardons nous sur le titre du livre : L’abeille (et le) philosophe. Qui sous-entend donc que l’abeille est philosophe… premier signe inquiétant d’anthropocentrisme qui annonce un festival ! Attention, donc, messieurs les penseurs, car quand l’abeille aura terminé sa thèse de doctorat, vous allez tous être mis au placard ! Vous pourrez aller butiner ailleurs si on y est !

Lire la suite…

Combien coûte un électeur ?

Combien coûte un électeur ?

La réponse est là, dans cet article du Huffington Post.

Aspirateur à électeurs
Oubliez la stratégie politique : pour gagner les élections, investissez dans l’aspirateur à électeurs !

On peut remercier la maire de Puteaux (Mme Joëlle Ceccaldi-Reynaud, qui n’en est visiblement pas à sa première) et celles et ceux de tant d’autres communes malheureuses (témoignages bienvenus par une liste à la Prévert !) : désormais, on sait quel prix il faut payer pour acheter un électeur du troisième âge : 50 euros. Ce n’est pas cher payé. Et on  est d’autant plus étonné de constater que la vieillesse ne fait rien à l’affaire et ne fait pas mentir Brassens : quand on est con, on est con !

Lire la suite…

Barbaries

Barbarie provient étymologiquement du terme grec ancien βάρϐαρος / bárbaros : l’étranger. Il était utilisé par les grecs pour « désigner les peuples n’appartenant pas à leur civilisation et dont ils ne parvenaient pas à comprendre la langue ».

Pour les Grecs comme pour les Romains, tout « barbare »peut, en adoptant leur langue, leurs dieux et leurs mœurs, devenir Grec ou Romain, et ce fut le cas non seulement de nombreux individus (dont certains parvinrent jusqu’à la fonction impériale), mais aussi de peuples entiers.

Lire la suite…

Ce que peut nous apprendre la nature

A chaque fois qu’on prend la nature en otage pour donner des leçons de morale, décrire des règles de vie, ou simplement illustrer les similarités de comportements humains et animaliers, voire célébrer la suprématie altruiste (!) des comportements animaliers sur l’instinct auto-destructeur de l’homme, je suis quelque peu chagriné.

Je prends pour exemple illustratif de cette pensée le livre récemment sorti Cosmos – Vers une sagesse sans morale de Michel Onfray (éditions Flammarion – 22€, avis aux amateurs…) qui remet sous les feux des projecteurs une réflexion grecque antique et panthéiste à la sauce New Age – comme un yaourt nature à la grecque plein de céréales grillées et de fruits rouges !

Il faut se contenter de ce que la nature nous montre

– Michel Onfray

Je ne prétends ni ne souhaite ici me livrer à une critique de ce livre dont je n’utilise que quelques passages à titre d’exemple pour étayer cet article, et je me base donc uniquement sur une lecture en diagonale dans une librairie et sur des articles de presse (dont celui-ci ou celui-là). En outre, dans ce livre, Onfray admet son écriture sous influence, dans l’ombre et le respect révérencieux de son père défunt : je développe cette idée ici.

Lire la suite…

Mes libertés

La liberté est un état d’équilibre instable

Je pense en effet que la liberté est comme une balance secouée de perpétuelles oscillations, ou comme un élastique résistant à des forces centrifuges sans céder.

L’inverse pourrait être représenté comme une balance qui n’oscille plus, soumise à un corps mort qui l’asservirait asymétriquement dans un extrême ou l’autre. C’est l’affaissement des tensions, l’aboulie. C’est la pente douce de la facilité et de nos préjugés que nous empruntons trop souvent. Or il faut aller contre cette pente, contre soi pour être libre (quelques exemples concrets ici).

Car la liberté réside dans un état de tension envers et contre le monde et soi-même, et non pas dans un accord trop aisément falsifiable avec une « droiture en soi » ou un très hypothétique « choix délibéré ».

Lire la suite…

L’utopie comme ligne directrice

Comme j’en arrive à la conclusion ici, l’inexistence avérée de toute objectivité morale conjuguée à la primauté de la subjectivité comme mode d’action humain oblige toute future construction intellectuelle systémique à se projeter en une utopie, c’est-à-dire :

La description concrète (par la simulation) de la situation envisagée (une organisation) qui matérialise le résultat de l’ensemble des principes subjectifs (hiérarchie de valeurs) défendus par leur(s) auteur(s)

Ce qui aura pour vertus de laisser l’idéologie au rencart, aussi bien que de démasquer les prédicateurs, les politiciens et les sophistes : tous ceux qui prônent des valeurs et des modes de conduite « pour les autres » et n’en assumeront jamais les responsabilités concrètes ; tous ceux aussi qui croient que l’addition des réformes (pour ne pas dire réformettes) font une politique d’ensemble.

Cela permet de ne plus penser « hors-sol » mais bien les mains dans le cambouis, dans la franchise et la transparence de la situation à laquelle aboutirait la réification des valeurs prônées : expérimenter, pour prouver la viabilité.

Lire la suite…

Liberté conservatrice

La liberté des uns s’arrête là où commence celle des autres

Vision conservatrice qu’évoque ce proverbe, car il donne raison à l’héritage des libertés : les bien nés restent bien nés (plus libres que d’autres), puisqu’il est interdit d’empiéter sur leur liberté. La justice dans l’acquisition des libertés ne posant pas question, l’ordre établi ne saurait donc jamais être remis en cause.

Lire la suite…

La phrase tronquée de Michel Rocard

Nous ne pouvons pas héberger toute la misère du monde

Cette phrase attribuée à Michel Rocard est souvent utilisée par des gens de droite comme une caution morale – puisque provenant de l’autre camp, la gauche, le « camp du bien » pour les pauvres et les déshérités…

Lire la suite…