Love will tear us apart.
– Joy Division
(ma traduction : l’amour nous déchirera)
Il vaut mieux rejeter l’autre par un amour déçu que par indifférence ou haine : cela implique au moins que l’on sache à qui l’on a affaire.
Mais l’évitement est devenu la norme, et la rencontre véritable, le combat, est une rareté fragile. Dans ces conditions, le délitement démocratique est inévitable : c’est l’espace public, la scène du politique qui disparaît.
L’autre, ce n’est jamais moi
Et l’altérité n’a plus aucune raison d’être, entre ignorés et ignorants. La pensée unique qui ne se confronte plus à rien s’enferme dans cette erreur : l’autre est un autre moi (le même), et j’ai tout intérêt à tirer tous les bénéfices de la situation sans être entravé (même si je sais qu’un tel comportement conduit au désastre) car l’autre, en faisant de même, ne peut que me nuire. Une morale de conciliateurs, tels que définis par Churchill :
Un conciliateur c’est quelqu’un qui nourrit un crocodile en espérant qu’il sera le dernier à être mangé.
– Winston Churchill
Et tant que les conciliateurs s’occupent à nourrir le crocodile, ils ne comprennent même pas que le crocodile est le fruit de leur indifférence mutuelle, de leur mépris souverain d’eux-mêmes, et par conséquent des autres qu’ils considèrent comme d’autres-mêmes, prisonniers consentants et lâches de la même servitude.
Il faut reprendre conscience en suivant l’intuition de Levinas : l’autre, ce ne peut jamais être moi. Mais il faut aussi chercher comment aborder l’autre sans en faire un objet de connaissance, caractérisé par des paramètres scientifiques certifiés objectifs par d’hypothétiques tenants du savoir ayant adopté une position dominante et dédaigneuse, véritables juges glaciaux et expéditifs juchés sur de hautes chaires (celles de leur certitude inébranlable).
On entend souvent le slogan putassier « l’immigration est une chance ». Cela ne signifie rien mais sert à se sentir très tolérant, dans le camp du bien. Quel mensonge que de dire qu’on accueille toujours l’autre avec bienveillance : en réalité, on l’observe avec circonspection et une certaine méfiance, et on le juge plutôt deux fois qu’une, sans jamais entrer en contact avec lui.
Chercher à se connaître mutuellement, c’est-à-dire d’un effort conjugué et sincère, entre égaux, est une chose délicate qui ne peut s’observer que lorsque de nombreuses conditions sont réunies. Et d’abord, il s’agit soi-même d’être ouvert à l’autre. Pour Heidegger, « l’essence de la vérité repose dans la liberté » parce qu’il est nécessaire de « laisser faire » l’autre, de le « laisser advenir » afin de pouvoir saisir les traits qui le caractérisent lorsqu’il évolue en liberté. On ne perçoit l’autre dans sa vérité que parce qu’on le laisse libre de se dé-voiler. « Dé-voilement » est, pour les Grecs anciens, la traduction littérale de « Alètheia » (ἀλήθεια), la « vérité » ; Alain Boutot écrit, dans son Que sais-je ? sur Heidegger :
Ce mot, que notre mot de « vérité » traduit très imparfaitement, est formé du radical let-, où domine l’idée de voilement, et du préfixe privatif a-. La vérité signifie originellement chez les Grecs ce qui a été arraché à une occultation première, c’est-à-dire dévoilement. Ainsi comprise, la vérité n’est pas d’essence logique, mais caractérise l’essence de l’être lui-même. […]
L’être est, dans son fond, dévoilement, ouverture, éclosion dans la présence : la vérité de l’être est la vérité originaire, l’être ou l’essence de la vérité.
Il s’agit donc de satisfaire aux conditions permettant à l’autre de se dévoiler ; Boutot :
La chose à laquelle l’être-là [Dasein] a affaire dans tel ou tel comportement ne peut faire l’objet d’un jugement […] que si l’être-là […] recule devant elle pour la laisser se manifester en ce qu’elle est. En d’autres termes, la chose ne peut servir de mesure pour le jugement que si l’être-là s’est au préalable rendu ‘libre’ vis-à-vis d’elle, c’est-à-dire s’il la laisse être ce qu’elle est.
Il n’est donc pas question d’agir comme un observateur scrupuleux et inquisiteur, ni d’autopsier, mais au contraire, ayant pris soin que l’autre pouvait évoluer librement dans « l’ouvert », de se retirer pour faire place. En outre, ouvrir la possibilité du « laisser-être » est une double action, un double engagement (envers l’autre et envers soi-même) et non un comportement passif, une indifférence. Boutot :
La liberté dont il s’agit ici n’est pas la simple absence de contrainte, la liberté d’indifférence, dont Descartes nous disait qu’elle était le plus bas degré de la liberté. […] La liberté comme essence de la vérité consiste dans le fait de laisser l’étant qui se manifeste dans l’ouvert du comportement être l’étant qu’il est.
Seule la révélation, le dévoilement de l’autre non seulement laissé, mais aussi promu à être libre, peut permettre l’accès à la vérité, comprise comme « la conformité de l’énoncé avec la chose ». Boutot, citant Heidegger :
« Tout comportement se caractérise par le fait que, s’établissant au sein de l’ouvert, il s’en tient constamment à ce qui est manifeste comme tel. »
L’apérité [ouverture] du comportement est la condition de possibilité de la conformité de l’énoncé et de la chose, et possède par conséquent « un droit plus originel [que l’interprétation rationnelle] d’être considéré comme l’essence de la vérité ».
La contre-essence de la vérité, nous dit Heidegger, c’est « l’errance ». L’errance, c’est l’interprétation du dehors, froide, utilitaire et expéditive. Boutot :
L’errance n’est pas l’erreur, mais désigne un mode d’être fondamental de l’être-là [dasein] dans lequel l’être-là, oubliant le mystère [le voilement, la non-vérité], c’est-à-dire la dissimulation de l’étant en totalité, insiste auprès de l’étant rencontré dans l’horizon de la préoccupation quotidienne.
Errant, l’homme s’en tient à l’étant qu’il rencontre immédiatement et se détourne de ce qui rend possible cette rencontre même.
Ainsi, tout calcul, c’est-à-dire tout procédé visant à obtenir de l’autre ce que l’on désire, toute projection de sa perception des choses et de ses préoccupations sur l’autre, assimilé à un banal ustensile ou à un nuisible, est errance. La prétendue « objectivité » qui régit les rapports quotidiens avec nos proches, nos collègues, nos clients, etc. est errance en ce qu’elle projette tout un système fonctionnel, toute une machinerie, qui imposent un cadre restrictif au comportement ouvert. Il s’agit toujours de laisser la surface des choses dominer, par conservatisme, par habitude. Heidegger écrit :
L’errance est le théâtre et le fondement de l’erreur.
Puis :
La dissimulation de ce qui est dissimulé et l’errance appartiennent à l’essence originaire de la vérité.
Le mystère, « dissimulation de ce qui est dissimulé », doit être pris en compte comme nécessité d’accès à la vérité : l’autre est voilé, et ce voilement lui-même échappe à notre perception trop routinière. Le dévoilement est donc en premier lieu reconnaissance de l’existence de ce voile. Or l’errant n’accède même pas à ce stade de compréhension, il est ignorant du mystère de l’autre et croit pouvoir le saisir, l’avoir saisi simplement au travers des rapports contingents du quotidien.
Heidegger peut être rapproché de Levinas et de sa conception de l’autre, en cela qu’ils manifestent tous deux une méfiance fondamentale envers les raccourcis trompeurs d’une objectivation scientifique, sommaire et catégorique d’autrui. Car pour laisser-être, il faut être actant, acteur, contributeur d’un monde fait pour des comportements libres, destiné à dévoiler les êtres, à faire surgir les vérités. Mon utopie va en ce sens : laisser-être les hommes en communautés, pour qu’ils se révèlent et se découvrent mutuellement en vérité et en liberté.
Le ring du débat
L’altérité véritable, la reconnaissance de l’autre comme un absolu différent, est une relation au corps à corps qui sent et goûte la sueur qui perle, où l’on distingue jusqu’aux pores de la peau – peaux si semblables et pourtant si étrangères, issues de deux corps indépendants. C’est un combat intime avec l’étranger, l’autre : « on ne voit bien qu’avec le cœur » écrit Saint-Exupéry. C’est une empathie, une perméabilité par contrariété : refuser l’autre mais succomber malgré soi. Comme une relation d’amour-haine. Voilà ce qui se passe quand deux protagonistes montent sur ce ring.
Theodore Zeldin déclare dans cet article :
Un jour, un éminent ayatollah, après m’avoir harangué en colère pendant une heure, lançant maintes insultes contre la civilisation occidentale, m’a pris par les épaules en souriant et m’a dit : « J’aimerais bien revenir vous voir. » « Pourquoi ? » ai-je demandé. « Parce que vous m’avez écouté. » Être écouté compte autant qu’avoir le droit à la parole. Comment trouver des gens qu’on a envie d’écouter et qui ont envie de nous écouter ? Combien de fois avez-vous invité à dîner quelqu’un d’une couche sociale et aux opinions très différentes des vôtres ?
Il n’y a que dans l’intimité, par l’intimité, que l’altérité se révèle, que nos préjugés (positifs ou négatifs) fondent. La littérature et le cinéma regorgent de ces personnages initialement antagonistes, parce que « naturellement » désignés comme tels ; au fil des péripéties qu’ils doivent affronter ensemble malgré eux, ils découvrent que leur inimitié n’est justifiée par aucun fondement, et finissent par admettre qu’ils ont davantage en commun qu’ils ne le pensaient, et de cette confrontation naît un respect mutuel qui est la marque de la reconnaissance de l’autre, différent et égal.
Si les œuvres de fiction font un large usage de ces figures opposées, c’est parce que leur confrontation est toujours plus féconde humoristiquement, dramatiquement et politiquement qu’un congrès de clones. Mais c’est à ce congrès que nous sommes le plus souvent conviés à participer dans nos sociétés hermétiques. Muray déclare dans cet entretien :
Ce que j’essaie de décrire, dans « moderne contre moderne », c’est la disparition de l’antagoniste du moderne, à savoir l’ancien, et quand on perd son antagoniste on perd aussi sa propre définition. On est privé de son ombre et pour ainsi dire de son sexe. Le règne du moderne intégral, au terme d’un minutieux processus de purification ethnique qui est l’œuvre d’une génération, laisse le même en face du même dans une sorte de combat tragi-comique de doubles, une guerre tautologique, une tautomachie dont je dis qu’elle est le ressort véritable de la période actuelle.
L’institution de l’espace de la rencontre et du débat (de la confrontation) entre alter-égaux, du ring, ne va pas de soi. Ce n’est pas une situation innée de la société des hommes. Comme l’écrit Arendt, le politique nécessite un espace, un lieu, qui doit être pensé et instauré par une organisation sociale particulière, un cadre qui limite « la contingence aveugle ». L’espace public est cet endroit particulièrement normé où les citoyens ont vocation à s’exprimer et à s’interpeller. Ce n’est pas un lieu de déambulation stérile, de déplacement entre des lieux animés qui seuls disposeraient de fonctions précises et dignes d’intérêt. La réhabilitation de l’espace public comme espace digne d’intérêt, peut-être comme le seul espace digne d’intérêt pour un citoyen libre (c’est la pensée grecque), est un préalable au retour du combat des idées autant qu’à la reconnaissance de l’autre, socle de l’éthique de l’hospitalité.
L’espace public, c’est aussi le nécessaire lieu d’échange des multiples points de vue divergents, de la plurivocité comprise à la fois comme expression (agir libre) et comme compréhension (jugement). Car le fait de laisser-être suppose que l’on dispose soi-même d’une conception de ce que ce laisser-être signifie : il faut donc que coexistent de multiples points de vue, ce qui signifie de multiples manières de laisser-être, des cadres variés, afin que se dévoile la vérité pleine et entière (à jamais inaccessible, mais établie comme idéal), saisie sous tous les angles possibles, à travers tous les « modes d’être » possibles. La multiplication des points de vue est une des conditions d’approche de cet idéal de vérité. Cette multiplication des points de vue suppose une multiplication des « autres », la prévalence de l’altérité face à la mêmeté, qui ne serait que la redite d’un même point de vue, d’une même perception engendrée par une même manière de laisser-être. Pluralité et altérité sont à la fois nécessaires à la multiplication des moyens de faire surgir les libertés (les laisser-être), donc à l’expression des libertés elles-mêmes, et au dévoilement (toujours incomplet) de la vérité.
Avant-goût de sang
Une fois monté sur le ring, il faut encore savoir en respecter les règles.
Premièrement, narcissisme et vanité minent le débat. Max Weber écrit, dans Le savant et le politique :
C’est un ennemi bien vulgaire, trop humain, que l’homme politique doit vaincre chaque jour et chaque heure : la très ordinaire vanité. Elle est l’ennemi mortel de tout dévouement à une cause et de tout détachement, et dans ce cas du détachement de soi-même.
La vanité est un trait commun et personne n’en est peut-être entièrement exempt. Dans les milieux scientifiques et universitaires elle est même une sorte de maladie professionnelle.
Mais la vanité ne s’exprime pas seulement par le fait de vouloir toujours avoir raison. Il y a autre chose qui empêche toute discussion rationnelle : quand le narcissisme et la vanité sont telles que l’interlocuteur est incapable de prendre toute réflexion autrement que comme une critique qui le vise personnellement. Ce délire nombriliste est fréquent : il relève d’un désintérêt profond du monde dès lors que les faits qui y surviennent n’ont pas d’influence sur sa petite personne. C’est une absence totale de responsabilité envers le monde, qui conduit à refuser tout rôle citoyen et à ne prendre aucune initiative visant à son émancipation (intellectuelle, sociale, politique, etc.). En général, les personnes qui réagissent ainsi sont touchées par le syndrome du raisonnement porcin : les seules choses qui existent sont celles qu’ils peuvent constater dans leur voisinage ou avoir vécues et expérimentées. Ainsi, on les entendra souvent utiliser l’argument de l’induction biaisée (« moi, je connais untel qui… ») afin de prouver par un cas particulier que le cas général (survenant le plus fréquemment) est faux : « tu ne peux pas dire cela car je connais untel qui visiblement n’appartient pas à ce cas » (ceci étant dit sans que l’ensemble des circonstances caractérisant cet exemple contradictoire ne soit exprimé, ni vérifié, ni analysé dans le détail).
Deuxièmement, il est nécessaire que les protagonistes soient « au même niveau ». Schopenhauer écrit, dans L’art d’avoir toujours raison :
La friction intellectuelle qu’est le débat crée les conditions d’un profit mutuel aux esprits qu’il confronte, leur permettant de rectifier leur propre pensée, et d’ouvrir des perspectives nouvelles.
Mais les deux débatteurs doivent être au même niveau, culturellement et intellectuellement.
Que faut-il entendre par « niveau culturel » ? Est-ce le même niveau d’éducation et la connaissance des mêmes ouvrages ? On risque de tourner en rond ! Mais justement, n’est-ce pas la reconnaissance de l’altérité en ce qu’elle diffère culturellement de nous qui est une source d’enrichissement et d’ouverture de « perspectives nouvelles » ? Le débat y est infiniment plus compliqué à mener, car il faut alors réapprendre les mots de l’autre qui sont autant de redéfinitions à faire expliciter. Les deux protagonistes se livrent donc à une acculturation réciproque.
Si bien que, finalement, on peut donner raison à Schopenhauer tout en complétant sa définition : les débatteurs doivent tout d’abord s’assurer d’accorder leurs socles culturels respectifs, donc acquérir le même niveau de culture, avant d’entrer dans le débat en lui-même. Cette confrontation des cultures entraînera par ailleurs elle-même un nombre important de débats. Aristote, dans La Métaphysique, écrit pareillement en définissant le nécessaire principe de non-contradiction :
Il faut donc que ceux qui s’apprêtent à participer à un échange d’arguments s’entendent sur un point car, si cela ne se produit pas, comment auront-ils entre eux une discussion ?
Ainsi, il faut que chaque mot soit connu et qu’il indique une chose, non plusieurs, mais une seule ; s’il signifie plusieurs choses, il faut dire clairement à laquelle de ces choses se rapporte le mot.
Enfin, il faut s’assurer que le combat n’est pas truqué et que personne n’a préempté (volé) le débat. J’ai déjà exprimé certains stratagèmes à éviter ici et là. On retiendra quelques principes contre la simplification et les tentatives d’enfermement, car le ring doit être ouvert, ce n’est pas un espace clos et délimité a priori. Il faut par exemple faire la différence entre questions ouvertes et questions fermées, car ces dernières ne permettent pas d’ouvrir le champ de l’argumentation. Elles forcent à choisir entre deux positions, souvent caricaturales, ou entre la peste et le choléra. Le débat réel introduit l’alternative, la comparaison, le fait de peser le pour et le contre, le fait d’englober le maximum d’axes de réflexion (domaine, causes et conséquences : points d’impact), l’innovation dans les réponses (sortir du cadre), etc.
Les médias considèrent que la « neutralité » consiste à exprimer un « sentiment qui ne choque pas » : puisqu’il est « neutre » vis-à-vis de la pensée dominante. Etre un « expert neutre », c’est être un conservateur en son pays. A contrario, des opinions discordantes sont considérées comme « engagées » ou « militantes » : mais en quoi est-il plus engagé de vouloir faire bouger les lignes que de vouloir les conserver ? La neutralité, une fois pour toutes, n’existe pas : il n’y a que des subjectivités. Au mieux, on peut « peser le pour et le contre » : faire des arguments et contre-arguments. Et d’abord, surtout, dire de quel bord on est, de quelle manière on est concerné par le sujet, quels sont nos intérêts, qui l’on souhaite défendre ou attaquer, etc. afin d’entériner la subjectivité de son propos.
Mais au sein des médias de masse, on se préoccupe surtout de suivre une ligne éditoriale qui ne « choque pas » (ou dit autrement : qui correspond à sa clientèle) : on « donne au public ce qu’il veut » (comme dit Salamé), et parfois, parce que le public veut du frisson ou du sang, on invite une voix discordante qui devient l’imbécile utile du système.
Le noble art
Je sais que je ne sais rien.
– Socrate
Pour mener un bon combat, il faut veiller à dissocier les objectifs (la situation idéale, telle que l’on souhaiterait la faire advenir) et les moyens (les actions concrètes à réaliser dans une temporalité à préciser) : les deux sont intimement liés, mais sont à traiter séparément. Travailler dans une perspective utopiste semble un bon moyen de parvenir à la synthèse. Il s’agit aussi de penser équilibré, en tenant compte de l’obligation de responsabilité : la créativité des idées doit être contrebalancée par une expression seconde, qui corrige ce qui doit l’être.
On se livrera à une (dé)construction généreuse (de soi et de l’autre) :
- déconstruire le passé et le présent, l’ici et l’ailleurs : par une analyse fondée sur les faits, pas les interprétations ;
- critiquer pour créer en faisant preuve de générosité : construire l’avenir, projeter, proposer ;
- innover : sortir des carcans, proposer de nouvelles perspectives.